Lignes directrices et modèle pour les rapports après action

Programme d'aide à la gestion des urgences
Date de la version : 31 juillet 2024

Table des matières

1. Objectif

Le document fournit des conseils et précise les attentes concernant l'élaboration de rapports après action, à l'usage des partenaires financés par Services aux Autochtones du Canada (SAC) qui fournissent des services de gestion des urgences dans le cadre du Programme d'aide à la gestion des urgences, notamment;

SAC a élaboré ces conseils pour vous aider à organiser des activités de bilan et à élaborer des rapports après action à la suite d'une situation d'urgence

Ces Normes de service provisoires et les Lignes directrices ont été élaborées en collaboration avec un comité directeur composé de 12 praticiens et praticiennes en matière de gestion des urgences issus des Premières Nations, en consultation avec les bureaux régionaux de SAC.

Il est possible que certaines organisations mènent déjà des activités similaires axées sur les leçons apprises, sous diverses appellations, telles que des séances de rétroaction immédiate, des bilans et des séances après action. L'élaboration de rapports après action en tant que pratique régulière offrira à votre organisation la possibilité de recueillir des commentaires, des analyses et des recommandations utiles qui contribueront à l'amélioration des services de gestion des urgences.

2. Contexte

Comme il est mentionné dans le Plan national de gestion des urgences tous risques dans les réserves de Services aux Autochtones Canada, le ministère fournit, dans le cadre du Programme d'aide à la gestion des urgences (PAGU), des fonds aux communautés des Premières Nations et à d'autres bénéficiaires admissibles afin qu'elles puissent renforcer leur résilience, et se préparer et réagir aux catastrophes naturelles.

Pour plus d'informations sur le Programme d'aide à la gestion des urgences, veuillez visiter : Programme d'aide à la gestion des urgences.

3. Lignes directrices

A. Attentes

Les lignes directrices et le modèle ci-dessous n'ont pas pour but de remplacer les modèles de rapports existants ou de recommander un format en particulier. Les prestataires de services peuvent utiliser le modèle ci-dessous ou leur propre format. SAC reconnaît que les Premières Nations et les situations d'urgence ont un contexte qui leur est propre et présentent un ensemble de facteurs particuliers. Les organisations sont invitées à prendre en considération les sections du modèle pour les inclure dans les rapports après action, et peuvent inclure également toute information ou section supplémentaire, ou joindre d'autres rapports, si elles le jugent nécessaire.

Compte tenu de la fréquence et de l'intensité croissantes des situations d'urgence, l'élaboration de rapports après action dans la foulée de chaque événement, bien que souhaitable, n'est peut-être pas réalisable et peut représenter une charge déraisonnable en matière de production de l'information. Par conséquent, on demande aux prestataires de services de fournir, à tout le moins, des rapports après action pour les événements considérés comme les plus importants. Des événements importants comprennent, par exemple, des événements qui :

  • durent longtemps;
  • entraînent des pertes ou des dommages importants;
  • comptent un grand nombre de personnes évacuées;
  • ont soulevé d'importantes difficultés, parfois uniques, et dont on a tiré des leçons.

Les rapports après action peuvent être plus ou moins longs et détaillés, et les prestataires de services peuvent envisager de fournir des rapports approfondis pour les événements considérés comme importants.

Les rapports après action, avec le consentement de la Première Nation, doivent être transmis à la (aux) Premières(s) Nation(s) affectées et au bureau régional de SAC concerné. Pour plus d'informations, veuillez visiter : Contacts des bureaux régionaux de SAC en matière de gestion des urgences et ressources.

B. Échéanciers

Il est admis qu'il faut parfois des semaines ou des mois après un événement important pour procéder à des examens approfondis, et qu'une situation d'urgence n'a pas toujours une « date de fin » claire.

On encourage les prestataires de services à fournir des rapports à la (aux) Premières(s) Nation(s) affectées et à leur bureau régional de SAC dans les 3 mois qui suivent la fin d'une situation d'urgence, afin de soutenir l'analyse continue des programmes et l'amélioration des services aux Premières Nations. Les rapports après action peuvent également être présentés plus fréquemment, par exemple, 2 fois par année, ou comme un « rapport de fin de saison ».

C. Contributeurs

Les prestataires de services devraient, dans la mesure du possible, solliciter la contribution des principaux partenaires et organisations qui contribuent à la prestation de services de gestion des urgences. Il pourrait notamment s'agir des bureaux régionaux de SAC.

Les prestataires de services doivent solliciter les commentaires des Premières Nations qui ont reçu des services, en plus de respecter l'autonomie des Premières Nations ainsi que les processus de consignation et d'examen qu'elles mènent. La participation des Premières Nations peut se faire par l'entremise de leurs dirigeants, des coordonnateurs de la gestion des urgences, ou d'autres responsables qu'elles emploient, des conseils tribaux ou d'autres organisations de Premières Nations. Veuillez indiquer dans le rapport après action si les Premières Nations bénéficiaires ont contribué à la préparation du rapport (section C du modèle ci-dessous) et si elles l'ont officiellement approuvé (section D du modèle ci-dessous).

Tout point de vue conflictuel ou divergent devrait être indiqué. Si une Première Nation préfère fournir à SAC un rapport après action indépendant de celui des prestataires de services, elle est encouragée à le faire.

D. Données et information

SAC intégrera les droits individuels des Premières Nations à faire valoir les principes de propriété, de contrôle, d'accessibilité et de possession (principes de PCAP) et modifiera les lignes directrices pour qu'elles correspondent aux préférences de la Première Nation, au besoin.

Toute information relative aux Premières Nations mentionnées dans le rapport après action doit être fournie avec le consentement préalable, libre et éclairé de ces Premières Nations afin d'être utilisée, distribuée et stockée conformément aux principes de PCAP.

  • Les renseignements sur les Premières Nations comprennent l'information obtenue auprès des Premières Nations ou portant sur les Premières Nations, leurs terres et leurs ressources.
  • Les renseignements sur les Premières Nations contenues dans les rapports après action sont la propriété des Premières Nations.
  • Les renseignements concernant les membres des Premières Nations doivent être anonymisés, et la vie privée de ces membres doit être respectée, conformément à la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Avec le consentement de la Première Nation, les rapports après action seront communiqués à SAC, notamment au bureau régional concerné et à la Direction de la gestion des urgences (DGU) de SAC. La DGU de SAC sera responsable de l'analyse et de l'archivage des rapports après action qui seront :

  • archivés sur le serveur de la DGU de SAC et le personnel actuel et futur de la DGU de SAC pourra y accéder. La Première Nation concernée peut en tout temps faire une demande de consultation, de restitution ou de destruction de ses renseignements. Les rapports après action ne seront communiqués qu'avec le consentement de la Première Nation.
  • analysés par le personnel de la DGU de SAC afin d'en dégager des tendances et des conclusions générales.

Le personnel de la DGU de SAC élaborera un rapport annuel présentant les tendances générales des rapports après action, qui sera communiqué aux prestataires de services contributeurs, aux Premières Nations et au personnel du gouvernement du Canada, pour que des discussions sur les forces et les faiblesses du programme puissent avoir lieu, et pour soutenir l'amélioration continue du programme.

4. Objectifs

Les objectifs d'un rapport après action sont les suivants :

5. Modèle

L'objectif du compte rendu après action est d'analyser la gestion d'un incident ou d'un événement, ou l'intervention face à celui-ci, en cernant les points forts à maintenir et à perfectionner, ainsi que les domaines potentiels d'amélioration.

Renseignements importants Détails
A. Titre  
B. Date de soumission  
C. Contributeurs
  • Organisation(s)
  • Nom des personnes-ressources
  • Coordonnées
D. Approuvé par
  • Indiquer les organisations contributrices qui ont approuvé/validé le rapport final et ses conclusions.
E. Description de la situation d'urgence
  • Période
  • Endroit(s)
  • Nature de l'urgence
  • Chronologie des événements
  • Toute information complémentaire relative à l'événement
F. Rôles et responsabilités
  • Liste des principaux partenaires ou organisations concernés
  • Brève description de leurs rôles et responsabilités
G. Activités principales
  • Principales activités de préparation (le cas échéant)
  • Principales activités d'intervention
  • Principales activités de rétablissement et calendrier (le cas échéant)
  • Principaux travaux d'atténuation prévus (le cas échéant)
H. Description du processus de bilan
  • Comment les renseignements de ce rapport ont-ils été obtenus?
I. Réussites

Vous pourriez vouloir structurer par thème le contenu des sections I et J.
Les thèmes seront établis par les auteurs du rapport, en fonction de la nature de l'événement. Les exemples de thèmes abordés dans les précédents rapports après action comprennent, entre autres, les éléments suivants :

  • état de préparation aux situations d'urgence
  • ressources humaines ou capacité
  • financement
  • technologie et équipement
  • sécurité
  • collaboration entre les organisations
  • communications publiques
  • soutien en cas de crise
  • gestion des données et de l'information
  • processus décisionnels
  • lacunes dans les services et les politiques
  • retour dans la communauté

Questions exploratoires à prendre en considération :

  • Qu'est-ce qui a bien fonctionné? En quoi et pourquoi?
  • Quels sont les facteurs ou les mesures qui ont contribué à rendre la situation positive?
  • Quelles étaient les personnes concernées? Quelles personnes ont été touchées? De quelle façon l'ont-elles été?
  • Comment pouvons-nous tirer parti de cette réussite?
J. Difficultés

Questions exploratoires à prendre en considération :

  • Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné? En quoi et pourquoi?
  • Quels sont les facteurs ou les mesures qui ont contribué à ces résultats?
  • Quelles étaient les personnes concernées? Quelles personnes ont été touchées? De quelle façon l'ont-elles été?
  • Que feriez-vous différemment la prochaine fois?
  • Quelles ressources supplémentaires auraient été utiles?
  • Comment pouvons-nous surmonter ces difficultés?
K. Pertinence culturelle

Pour en savoir plus, consultez les Lignes directrices pour les services de gestion des urgences adaptés à la culture

Les principaux points à prendre en considération sont les suivants :

Quels efforts ont été déployés pour fournir des services d'urgence adaptés à la culture?

  • Comment le savoir autochtone a-t-il été intégré?
  • Comment les services ont-ils soutenu la récupération des terres, de la culture, de la langue, de la communauté, de la famille, de l'histoire et des traditions des Autochtones?
  • Comment les services ont-ils répondu aux besoins des personnes faisant face à des obstacles importants? Il peut s'agir :
    • des personnes en situation de pauvreté;
    • des personnes en situation de handicap ou atteintes d'une maladie chronique;
    • des femmes et des personnes de diverses identités de genre, bispirituelles, transgenres ou non conformes au genre;
    • des personnes lesbiennes, homosexuelles et bisexuelles;
    • des enfants et des personnes âgées.

Fournir à tout le moins des précisions sur :

  • la dotation;
  • le lieu/les aménagements;
  • la langue des services;
  • la nourriture et d'autres produits de première nécessité.
L. Recommandations et prochaines étapes

Questions exploratoires à prendre en considération :

  • Quels changements pourraient permettre d'améliorer les résultats obtenus à l'avenir?
  • Que pourrait-on faire dès aujourd'hui pour améliorer la situation actuelle?
  • Quels aspects requièrent une attention et des ressources?
  • Qui est chargé d'apporter les changements recommandés (par exemple, à qui les recommandations sont-elles adressées)?
  • Une approche et un langage centrés sur les points forts sont-ils utilisés tout au long du processus?
M. Annexes Joindre des copies de tout autre rapport ou document d'appui pertinent.

Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez?

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